L’influence des émotions et des humeurs sur notre comportement financier tend parfois à perturber l’harmonie de nos prévisions budgétaires. Comme nos sentiments futurs sont imprévisibles, comment éviter de se laisser submerger par le piège de la « thérapie par le shopping » en milieu de mois ? La solution réside dans la planification et la stratégie. Voici sept émotions courantes qui peuvent nous pousser à dépenser plus que prévu ainsi que des stratégies pour maintenir une attitude réfléchie face à ces situations.

1. La culpabilité

Imaginez une jeune vendeuse de biscuits se présenter à votre porte et vous proposer de l’aider à financer son camp scout ou encore de financer une cagnotte pour venir en aide à une association active dans votre région. Comment résister à son visage innocent ? La culpabilité nous incite souvent à dépenser plus que nécessaire.

Solution : avant chaque mois, planifiez votre budget. Cela vous donne une raison valable de refuser une dépense imprévue : « Désolé, ce n’est pas dans mon budget ». Prévoir un petit budget pour les dépenses imprévues comme les biscuits scouts peut aussi être une bonne idée.

2. L’envie et la jalousie

Nous sommes fréquemment tentés de rivaliser avec nos pairs. Quand ils se vantent de leurs nouvelles acquisitions ou de leurs voyages exotiques, nous avons envie de dépenser pour suivre le rythme.

Solution : prenez un moment pour vous calmer et réfléchir. Si l’envie de dépenser persiste, commencez à économiser pour l’objet de votre convoitise. Évitez de faire des achats impulsifs simplement parce que quelqu’un d’autre possède quelque chose que vous désirez.

3. La tristesse

Nous avons tous déjà fait des achats impulsifs pour nous remonter le moral. Cependant, ces dépenses ne résolvent généralement pas le problème sous-jacent et peuvent souvent aggraver notre état émotionnel.

Solution : comme pour la jalousie, prenez le temps de respirer et de vous distraire. Des activités comme la lecture ou une promenade au parc peuvent aider à surmonter ce moment difficile.

4. La célébration

Célébrer les réussites entraîne parfois des dépenses excessives. Que ce soit pour fêter un diplôme, des fiançailles ou tout autre événement méritant un toast, nous pouvons être tentés de dépenser sans compter avec un dîner au restaurant ou un cadeau.

Solution : envisagez de créer un budget spécifique pour les occasions spéciales. Une petite somme mise de côté chaque mois vous permettra de faire la fête sans crainte d’épuiser vos économies.

5. La peur

Des nouvelles alarmantes concernant la baisse du marché boursier nous incite à faire des achats impulsifs, comme investir dans l’or par peur de l’effondrement de l’économie. La peur peut également vous pousser à souscrire des polices d’assurance surévaluées.

Solution : prenez du recul et examinez votre situation. Répondez à vos besoins essentiels, et soyez vigilant si quelqu’un essaie de vous vendre un produit ou un service en exploitant vos peurs.

6. La faim

Faire ses courses à l’épicerie ou au supermarché le ventre vide est le meilleur moyen d’effectuer des dépenses excessives. Même les achats les plus banals peuvent devenir alléchants.

Solution : mangez avant de faire vos courses. Tenez-vous-en à votre liste de courses et résistez à l’attrait des tentations olfactives de la boulangerie si vous n’avez pas prévu d’y acheter quoi que ce soit. C’est le moyen le plus simple et le plus facile de ne pas trop dépenser au magasin.

7. Les dépenses de saison

Que ce soit pour acheter des décorations de Noël ou pour s’adapter à la mode de la saison, il nous arrive à tous d’avoir envie de dépenser plus que nécessaire.

Solution : vérifiez s’il y a réellement un besoin et prévoyez-le dans votre budget. Si vos décorations de Noël datent de quelques décennies, vous pouvez envisager de les remplacer, à condition d’avoir prévu un budget pour cela. Mais ne vous laissez pas submerger par les étalages des magasins au point de dépenser inutilement lors des fêtes.

 

La clé pour contrer ces tendances à la dépense émotionnelle est de prévoir un budget avant chaque mois, en accord avec vos valeurs, et de le faire à un moment où vos émotions sont apaisées et que vous pouvez réfléchir clairement à vos objectifs financiers. Cela vous donne un cadre à suivre, que vous soyez particulièrement joyeux ou moins enthousiaste. En restant concentré sur vos objectifs, vous serez plus en mesure de les atteindre, car ce seront vos décisions, et non vos émotions, qui dicteront vos dépenses.