En tant qu’entrepreneur, vous aviez l’habitude de vous adresser à votre banque si vous vouliez emprunter de l’argent. Il n’y avait pas beaucoup d’alternatives. Si la banque refusait votre demande de prêt, vous n’aviez pas de chance. Mais cela ne s’est pas produit très souvent. Obtenir un prêt auprès de la banque était chose courante et pas trop difficile.
Le point de basculement : la crise du crédit
La crise bancaire de 2008 trouve en effet son origine dans le secteur privé : pendant des années, les banques ont pris des risques inconsidérés dans le domaine des prêts hypothécaires. Mais cette crise a finalement eu des conséquences gigantesques dans le domaine de la finance d’entreprise également.
Alors que le montant total des prêts en cours n’a fait qu’augmenter pendant des années, la crise y a brusquement mis fin. Comment cela est-il arrivé ? Tout d’abord, en raison de la baisse de la demande, les entreprises ont eu besoin de beaucoup moins de financement.
Pour les petites PME en particulier, il était également beaucoup plus difficile d’obtenir un prêt. En raison de réglementations plus strictes, les banques tiennent désormais beaucoup plus étroitement les cordons de leur bourse. Et les PME sont le sac proverbial.
Chiffres de rejet
Dans une enquête réalisée en 2019, les choses ne se présentaient pas très bien pour de nombreux entrepreneurs. Sur l’ensemble des entreprises ayant un besoin de financement, « seulement » 48 % ont effectivement réussi à obtenir ce financement. Cela signifie donc que 52% ont été confrontés à un rejet à un stade précoce ou tardif de leur demande. Dans pas moins de 78 % des cas, les raisons du rejet de la demande n’ont pas été suffisamment expliquées et les banques n’ont fourni aux entrepreneurs aucune forme d’alternative. Faire une deuxième tentative est donc d’emblée un exercice inutile. Vous voilà donc, avec votre bonne conduite, votre esprit d’entreprise et vos mains vides.
Entre-temps, la crise du crédit est derrière nous et on est en pleine crise de coronavirus. Encore un coup dur qui touche principalement les petites et moyennes entreprises. Et une fois de plus, ces petites et moyennes entreprises, en particulier, passent à côté de l’affaire lorsqu’elles vont à la banque.
La montée en puissance des formes alternatives de financement
Voilà pour les sombres histoires de financement bancaire traditionnel. Car on sait tous : lorsqu’un certain événement se produit, un contre-mouvement est inévitable. Et c’est exactement ce qui s’est passé pendant et après la crise du crédit.
Depuis 2013, on constate que l’offre de financement alternatif a énormément augmenté. Et cette croissance se poursuit. Le financement alternatif met de l’argent à la disposition des entrepreneurs, mais sans l’intervention de la banque.
Types de financement alternatif
La finance alternative n’est pas un seul type de prêt aux entreprises. Ce terme recouvre toute une série d’options de financement. Par exemple :
- le crowdfunding ;
- l’affacturage, qui permet de payer vos factures en souffrance à l’avance ;
- location financière pour l’achat d’une voiture de société, par exemple ;
- un prêt privé de la famille ou des amis.
Le prêt professionnel en ligne, mis en place par des fintechs, a également connu une énorme popularité ces dernières années.
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De l’histoire au potentiel
L’émergence des startups fintech, des sociétés d’affacturage et des initiatives de crowdfunding a fait en sorte que, en tant qu’entrepreneur, vous n’avez plus besoin de frapper à la porte de la banque lorsque vous avez besoin d’argent pour votre entreprise. Les financeurs alternatifs vous donnent la possibilité de développer votre entreprise. Pour acheter une action, une machine ou une voiture de société supplémentaire. Pour pouvoir simplement faire des affaires. Alors que la banque s’intéresse toujours à l' »histoire » de votre entreprise, les financiers alternatifs se concentrent sur le « potentiel ». Et ça, c’est un monde de différence.