Les besoins : 50 %
La première catégorie concerne les dépenses essentielles qui représentent jusqu’à 50 % du revenu net. Ces dépenses incluent tout ce qui est nécessaire pour assurer un quotidien normal, comme :
- Le loyer ou le remboursement d’un prêt immobilier
- Les factures utilitaires (eau, gaz, électricité, gasoil)
- Les dépenses alimentaires
- Les frais de transport
- Les assurances
- Les frais de santé
- Les dépenses habituelles : crèche, parking, habillement de base…
Attention, il faut s’assurer que ces dépenses n’excèdent pas la moitié du revenu disponible afin de maintenir un équilibre financier sain.
Les envies : 30 %
La deuxième catégorie, qui regroupe les envies, ne doit pas représenter pas plus de 30 % du revenu net. Ces dépenses comprennent :
- Les sorties, comme les dîners au restaurant ou les films
- Les abonnements non essentiels, tels que Netflix, Spotify ou des clubs de sport
- Les vacances et les loisirs
- Les achats personnels, tels que les vêtements « plaisir » et les gadgets
Cette catégorie est la plus flexible, car elle peut être ajustée en fonction des objectifs financiers plus larges, comme l’épargne pour un achat important.
L’épargne : 20 %
Finalement, au moins 20 % du revenu devrait être consacré à l’épargne et au remboursement des dettes. Cela comprend :
- L’épargne de retraite, comme les contributions à un plan d’épargne retraite
- Le remboursement des dettes de carte de crédit ou de prêts étudiants
- Les crédits en cours
- La constitution d’un fonds d’urgence
- L’épargne pour des objectifs à long terme, tels que l’achat d’une maison ou la constitution d’un patrimoine
La catégorie de l’épargne est essentielle à la sécurité financière à long terme. Elle doit donc être priorisée, même si cela implique de réduire les dépenses dans les autres catégories.
Les inconvénients de la règle des 50/30/20
Bien que la règle des 50/30/20 soit largement recommandée pour sa simplicité et son efficacité, elle ne convient pas à tous les profils financiers. Voici quelques-uns de ses inconvénients :
- manque de flexibilité. Pour les personnes ayant des revenus irréguliers, comme les travailleurs indépendants ou les freelances, il est difficile d’appliquer cette règle. Les fluctuations de revenu rendent complexe l’ajustement constant des catégories de dépenses en fonction des variations de revenus d’un mois à l’autre. De même, dans certaines régions où le coût de la vie est particulièrement élevé, les dépenses nécessaires dépassent les 50 % du revenu disponible. C’est notamment le cas pour les grandes métropoles où le loyer et les coûts de transport consomment une part disproportionnée du budget.
- manque de spécificité pour les personnes fortement endettées. La règle des 50/30/20 alloue seulement 20 % du revenu à l’épargne et au remboursement des dettes. Pour ceux qui ont des dettes à intérêt élevé, comme les dettes de cartes de crédit, cela n’est pas suffisant pour un remboursement efficace qui minimise les intérêts cumulés.
- décourage les investissements importants. En se limitant à épargner uniquement 20 % du revenu, il est difficile d’envisager des objectifs financiers à long terme, tels que l’achat d’une propriété ou la constitution d’un patrimoine.
- risque de surconsommation dans la catégorie des envies. Allouer systématiquement 30 % du revenu aux envies réduit la capacité à épargner davantage, surtout si les besoins essentiels consomment déjà une grande partie du budget.